Source : AFP

 

PARIS (AFP) - Une soixantaine de centres de radiothérapie "nécessiterait un suivi rapproché", a annoncé lundi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, annonçant que de nouveaux textes allaient permettre d'augmenter le nombre de radiophysiciens.

 

"La situation actuelle très déséquilibrée entre la demande et l'offre de radiophysiciens ne fait que renforcer les risques sur les centres les plus fragiles", a souligné la ministre à l'occasion de l'installation du comité national de suivi des mesures pour la sécurisation de la radiothérapie.

 

Elle a dit qu'un projet de décret et d'arrêté venaient d'être soumis à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en vue de "l'élargissement de l'accès au diplôme de qualification en physique radiologique et médicale", délivré aujourd'hui uniquement par l'Institut national des sciences et techniques nucléaires.

 

Les textes devraient également permettre la reconnaissance des diplômes étrangers.

 

L'objectif du ministère de la Santé est d'atteindre 600 radiophysiciens fin 2011, soit le double qu'actuellement. "La radiophysique médicale reste en situation de grande précarité", a souligné Mme Bachelot, selon le texte de son intervention communiqué par ses services.

 

"Une soixantaine de centres de radiothérapie nécessiterait un suivi rapproché par les agences régionales de l'hospitalisation", a-t-elle indiqué, précisant qu'un des sous-groupes de travail du comité national de suivi "devra organiser de façon pérenne la gestion des situations difficiles".

 

Après les accidents d'Epinal et de Toulouse, l'ASN avait inspecté en 2007 les 180 centres de radiothérapie français, en identifiant 27 "en situation difficile". Un seul d'entre eux a dû arrêter son activité l'été dernier, au Puy-en-Velay (Haute-Loire), a précisé le ministère.

 

En novembre 2007, la ministre avait annoncé un ensemble de mesures nationales pour garantir la sécurité et la qualité des actes de radiothérapie, ainsi que la création d'un comité de suivi.

 

Le comité est présidé par le président de l'Institut national du cancer, Dominique Maraninchi. Outre le Directeur général de la Santé, il réunit notamment le président de l'ASN André-Claude Lacoste, le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé Jean Marimbert, des représentants professionnels et le président du Collectif interassociatif sur la santé Christian Saout.

 

Il devra rendre compte régulièrement au ministre de la Santé de l'avancement des mesures. Sa mission prendra fin au plus tard le 31 décembre 2011, avec la remise d'un rapport.