Source : APM

 

PARIS, 11 septembre 2008 (APM) - Le service de radiothérapie de l'hôpital d'Epinal, dont l'activité a redémarré en février 2008 en lien étroit avec le service du centre anticancéreux Alexis-Vautrin de Nancy, fonctionne désormais sur un rythme de 300 patients traités par an, en attendant la mise en service d'un deuxième accélérateur en 2009.

 

Un point sur la situation de la radiothérapie à Epinal après la crise sanitaire liée aux surirradiations, a été fait mercredi lors d'une session des Entretiens de Bichat à Paris.

 

Dès janvier 2007, le service de radiothérapie du centre Alexis-Vautrin avait été missionné pour étudier les complications découvertes chez des patients surirradiés à Epinal.

 

Puis, à l'arrêt du service d'Epinal, qui était le seul service de radiothérapie du département des Vosges, le centre anticancéreux qui se trouve à 70 km a dû prendre en charge les traitements d'une partie des patients qui auraient dû être traités à Epinal, soit une surcharge de 300 patients, en plus de ses 1.600 patients, a indiqué Didier Pfeiffert, chef du service de radiothérapie du CAC.

 

D'autres patients ont été pris en charge dans des centres privés et dans d'autres établissements de l'inter-région grand-est. Auparavant, le CH d'Epinal traitait 650 à 700 patients par an.

 

Il est possible qu'en raison de "l'ambiance de suspicion" liée à la médiatisation de l'affaire, dans cette période certains patients qui auraient dû avoir une radiothérapie ne l'ont pas eue, reconnaît-il.

 

Par la suite, le service de radiothérapie du CAC a été chargé de la "remise à niveau technique" du service d'Epinal, qui a conduit à la réouverture du service en février 2008 (cf dépêche APM SNLBM001).

 

Désormais l'activité du service d'Epinal est "totalement intégrée" à celle du service d'Alexis-Vautrin, avec des protocoles identiques. Ce sont deux radiothérapeutes de Nancy qui alternent une présence à Epinal (pour un équivalent temps-plein) et cinq radiophysiciens faisant chacun une journée par semaine (soit 1 ETP). Les manipulateurs sont ceux d'Epinal, qui ont reçu une formation à Nancy, mais actuellement il reste huit manipulateurs (pour 6 ETP) alors qu'il y a avait 10 ETP initialement; il reste donc des problèmes de recrutement.

 

Tous les dossiers de patients d'Epinal sont discutés à Alexis-Vautrin et en fonction du type de traitement nécessaire, la radiothérapie est faite à Nancy ou à Epinal. Seuls les traitements les plus simples et les plus fréquents sont réalisés au CH d'Epinal. Il s'agit principalement de cancers du sein et de la prostate, et plus récemment du rectum, a précisé Didier Pfeiffert.

 

Désormais, "nous sommes sur un rythme de 300 patients traités sur une année", a-t-il indiqué.

 

Le service fonctionne actuellement avec un seul accélérateur, au lieu de deux auparavant. Le deuxième, ancien, a été arrêté et un nouvel accélérateur devrait être mis en fonctionnement "courant 2009".

 

Le service d'Epinal tourne donc actuellement avec des médecins et radiophysiciens de Nancy. Interrogé par l'APM, le directeur du centre Alexis-Vautrin François Guillemin a indiqué qu'une "démarche d'embauche" a été entreprise "pour faire tourner le service". Mais il rappelle qu'"on est actuellement "dans une situation démographique difficile".