* Source : Communiqué de presse de l’INCa

 

A la suite du drame survenu au centre hospitalier Jean Monnet d'Epinal qui a abouti à la sur irradiation de patients, le ministre de la Santé, Philippe Bas, a annoncé le 9 mai dernier un plan d'action pour renforcer la sécurité, la vigilance et la qualité des soins. Ce plan a été arrêté sur la base des propositions émises par le groupe de travail, mis en place début mars par Xavier Bertrand, animé conjointement par le ministère de la santé et l'INCa et réunissant les agences d'expertises et les représentants des professionnels concernés.

 

L'Institut National du Cancer et la Ligue nationale contre le cancer se félicitent des mesures annoncées par le ministre qui doivent contribuer à renforcer la sécurité des patients traités par radiothérapie. Il est particulièrement important que les patients gardent toute confiance dans les professionnels et les établissements qui les prennent en charge pour le traitement de leur cancer. La radiothérapie en particulier joue un rôle majeur dans le traitement des cancers. Parmi les 300 000 nouveaux cas de cancers qui surviennent en France chaque année, plus de 180 000 patients bénéficieront, à un moment de leur maladie, d'un traitement par radiothérapie, seule ou en combinaison avec la chirurgie et la chimiothérapie.

Conformément à la demande du ministre de la Santé, l'Institut National du Cancer sera garant de la mise en œuvre de la feuille de route qu'il a décidé pour rendre effectives, rapidement et dans la durée, les orientations nationales visant à développer la sécurité des pratiques, l'assurance-qualité, la radiovigilance et à renforcer les moyens humains en radiothérapie (démographie et formation) pour permettre de répondre au mieux aux exigences de la qualité. La feuille de route définie par le ministre précise les actions, le calendrier et les responsabilités respectives des différents partenaires institutionnels et professionnels.

 

L'Institut National du Cancer réalisera avec ces derniers un premier rapport d'étape pour septembre 2007.

Plusieurs actions sont directement placées sous la responsabilité de l'INCa qui devra finaliser, en collaboration avec les partenaires concernés :

- l'élaboration des critères d'agrément constitutifs de l'autorisation de soins des centres de radiothérapie,

- la mise en place d'une enquête pluriannuelle sur les pratiques de radiothérapie,

- la rédaction de recommandations cliniques en cancérologie intégrant les indications de radiothérapie,

- l'élaboration de documents d'information sur la radiothérapie pour les médecins traitants et le grand public. Ce dernier document réalisé en collaboration avec la Ligue nationale contre le cancer, sera diffusé avant la fin du mois de mai.

Il convient par ailleurs de souligner les récents efforts déployés pour moderniser le parc français d'appareils de radiothérapie. Le nombre d'accélérateurs de particules est aujourd'hui de 401 et il a progressé de 12% entre 2003 et 2006. Les appareils de cobalthérapie, plus anciens, sont pratiquement tous remplacés par des accélérateurs.

Par ailleurs, les techniques nouvelles de radiothérapie se développent en France. Ces techniques de haute précision permettent d'augmenter l'efficacité de la radiothérapie et de minimiser les effets secondaires sur les tissus environnants.

l'INCa au travers d'appels à projets contribue à ce développement.