Source : APM

 

PARIS, 9 juillet 2008 (APM) - La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, doit installer bientôt un comité de suivi des mesures nationales sur la radiothérapie, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.

 

La cellule d'appui mise en place par la ministre a terminé au 30 juin les travaux qu'elle menait sur la situation des centres de radiothérapie identifiés comme étant dans une position difficile par les inspections de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

 

Interrogé mercredi sur la suite, le ministère a répondu qu'il allait être mis fin à la mission de cette cellule d'appui et qu'un comité de suivi serait bientôt installé pour accompagner le déploiement de la feuille de route.

 

Un arrêté devrait paraître prochainement au Journal officiel, a-t-on appris de sources professionnelles.

 

Les mesures prises sur la radiothérapie à la suite des accidents d'Epinal et de Toulouse ont été annoncées en novembre 2007, rappelle-t-on.

 

Ce comité aura notamment à se pencher sur les demandes de mesures transitoires exprimées par l'ASN et par les fédérations d'établissements de santé.

 

D'après un bilan du ministère et de l'Institut national du cancer (Inca), 70% des mesures ont été réalisées. Restent en particulier les problèmes de démographie en radiophysiciens. Globalement, la France ne compte que la moitié des radiophysiciens qui seraient nécessaires pour respecter la réglementation.

 

L'ASN a suggéré à la ministre de prendre des mesures transitoires permettant de gérer la situation de pénurie tout en évitant "une course sauvage à l'embauche de radiophysiciens dans les différents centres" et en établissant des "normes acceptables de fonctionnement", a redit André-Claude Lacoste, président de l'ASN, lors d'une conférence de presse mercredi.

 

Au-delà des neuf centres en difficulté pour l'été, la Fédération hospitalière de France (FHF) et la Fédération hospitalière privée (FHP) ont insisté sur la nécessité de prendre en compte la situation plus générale des 60 centres dont le rapport 2007 de l'ASN a relevé qu'ils n'étaient pas à même d'assurer le critère de présence du radiophysicien pendant l'intégralité de la durée des traitements.

 

Les fédérations ont demandé la définition des modalités de gestion qui seront appliquées pendant la période transitoire (c'est-à-dire jusqu'au terme du délai de mise en conformité dont les établissements bénéficient en application du régime d'autorisation, soit fin 2011 au plus tard) et la réalisation d'une étude d'impact qui fasse état des besoins en radiophysique en fonction des horaires d'ouverture et du nombre de traitements réalisés.