Source : HOSPIMEDIA

 

En conclusion de son rapport sur la situation de la radiothérapie en 2010, l'Institut national du cancer (INCA) fait quatre recommandations pour améliorer le dispositif français. Il propose tout particulièrement de poursuivre la modernisation du parc d'appareils en généralisant ou développant les nouvelles techniques.

La première recommandation suggère pour cela de "généraliser l'utilisation de la dosimétrie in vivo et de logiciels de double calcul marqué CE". La seconde évoque le développement de l'accès territorial aux techniques de Radiothérapie conformationnelle avec modulation d'intensité (RCMI) dans les principales indications validées (cancers ORL et de la prostate). La troisième propose également de développer l'accès dans chaque région à la radiothérapie de haute technicité de type RCMI dynamique, thomothérapie, stéréotaxie intra et extra crânienne. Ces nouveaux dispositifs entraînant un nombre moins élevé de séance, l'INCA demande dans sa quatrième recommandation d'intégrer dans les travaux en cours sur la tarification des nouvelles modalités de traitements, une réflexion sur la mise en place de mécanismes incitatifs pour accompagner la réduction attendue du nombre global de séances. il suggère d'axer tout particulièrement cette réflexion sur le cas du traitement des cancers du sein.

Dans une grande partie de son rapport, l'INCA fait le point sur l'activité de radiothérapie et livre des statistiques concernant les centres, les équipements, l'activité, les personnels médicaux et paramédicaux et les financements. Il s'agit de données en grande majorité issue de l'Observatoire national de la radiothérapie, prévient l'INCA en préambule (lire aussi notre brève du 03/12/2010). Côté chiffres, l'INCA signale donc que début 2010, 177 centres de radiothérapie sont en activité dont 7 sont organisés sous forme de Groupements de coopération sanitaire (GCS). En 2006, la France comptait 182 centres. La différence s'expliquerait principalement, selon l'INCA, par la mise en œuvre de regroupements sous forme de GCS.

Avec 177 centres pour 64 millions d'habitants, la France occupe le deuxième rang après l'Allemagne (219 centres pour 82 millions d'habitants) dans le classement* des centres de radiothérapie en Europe, réalisé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA). Sur les 413 accélérateurs recensés en France, 96% sont qualifiés de standards et 4% de haute technicité. En ce qui concerne les effectifs, l'INCA relève qu'ils sont en progression pour les oncologues-radiothérapeutes, les personnes spécialisées en radiophysique médicale et les techniciens de dosimétrie. Avec 2 000 manipulateurs en poste en radiothérapie, les effectifs de cette catégorie professionnelle sont relativement constants depuis 2007, relève l'INCA.

L.W.

* Figurent dans le classement de l'AEIA dans l'ordre : Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Suisse, Belgique, Pays-Bas et Norvège.