* Source : La Tribune, Les Echos

 

Véronique Chocron note dans La Tribune qu’« alors que l’accident de sur-irradiation de l’hôpital d’Epinal révèle des erreurs graves dans certaines pratiques de radiothérapie en France, deux décrets viennent d’être publiés au Journal officiel pour garantir un standard de qualité dans la prise en charge des patients atteints d’un cancer ».

La journaliste explique qu’« il s’agit d’attribuer une autorisation aux établissements de soins en cancérologie, délivrée par les Agences régionales d’hospitalisation pour une durée de 5 ans, sous condition que ces établissements de santé et centres de radiothérapie mettent en place des critères de qualité et qu’ils aient un seuil d’activité minimum par type de traitement ».

Véronique Chocron relève ainsi que « pour la chirurgie des cancers, l’activité minimale a été fixée à 30 interventions par an pour les cancers du sein, digestifs ou thoraciques, pour les centres de radiothérapie, au moins 600 patients devront être traités chaque année par site et, pour la chimiothérapie, le seuil a été fixé à 80 patients, dont 50 en ambulatoire ».

La journaliste ajoute que « pour être autorisés, les établissements devront atteindre 80 % minimum des seuils d’activité avec une période de 18 mois de mise en conformité. Au total, près de 900 établissements devraient répondre aux critères ».

Véronique Chocron retient que « ces seuils d’activité […] vont permettre d’adapter l’offre hospitalière à l’évolution des besoins et accompagner la reconversion des établissements ».

Les Echos notent également que « les hôpitaux devront respecter des seuils d’activité pour traiter les cancers ».

Le journal explique qu’à partir d’octobre 2009, « les établissements devront avoirs mis en place le dispositif d’annonce du diagnostic […], respecter les référentiels de bonne pratique, assurer un accès aux traitements innovants, etc. ».

« Ils devront surtout effectuer un nombre minimum d’actes », constatent aussi Les Echos.

Le quotidien cite Henri Pujol, président de la Ligue nationale de lutte contre le cancer, qui remarque que « ce sont les dispositions les plus structurantes des 50 dernières années ».

De son côté, Dominique Maraninchi, président de l’Institut national du cancer, note que « les établissements vont définir leur organisation en fonction des besoins de la personne ».

Le responsable ajoute qu’« il n’y aura pas de grands mouvements de malades puisque les établissements en dessous des seuils réalisent très peu d’actes ».

Les Echos concluent que « la difficulté de cette restructuration sera de ne pas allonger des listes d’attente déjà longues par endroits ».