Source : AFP

 

Titre : L'ancienne directrice de l'hôpital d'Epinal, où au moins 5.500 personnes traitées par radiothérapie ont été victimes de surirradiation entre 1987 et 2006, a été mise en examen mardi à Paris pour "non-assistance à personne en danger", a-t-on appris samedi de source judiciaire.

 

Dominique Capelli a en outre été placée sous le statut de témoin assisté pour les chefs d'homicides et de blessures involontaires, selon cette source, confirmant une information du Parisien.

 

Ce statut signifie que les juges du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris, Anne-Marie Bellot et Pascal Gand, ne disposent pas d'éléments suffisants pour lui reprocher ces dernières infractions.

 

Les magistrats reprochent à Mme Capelli de ne pas avoir prévenu toutes les personnes victimes de surirradiation. Cette absence d'informations aurait conduit certains patients à des examens inutiles ou contre-indiqués, rapporte le quotidien. Son avocat, Me Claude Evin, n'avait pu être joint samedi matin.

 

Il s'agit de la première mise en examen dans ce dossier de santé publique dans lequel une cinquantaine de victimes et de familles de victimes se sont constituées parties civiles.

 

Au moins 5.500 personnes ont été victimes de surirradition au centre hospitalier Jean-Monnet entre 1987 et 2006, faisant de l'affaire d'Epinal le plus grave accident de radiothérapie recensé en France.

 

Parmi ces victimes, 24 ont été très fortement irradiées pendant le traitement d'un cancer de la prostate entre mai 2004 et août 2005, dont cinq sont décédées des suites des surdoses.

 

Ces surirradiations ont été provoquées par des défaillances à répétition dans l'utilisation du matériel de radiothérapie, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).