L'audience débute à (13h45).

Le président donne aujourd’hui la parole aux parties civiles pendant que les greffiers récupèrent leurs conclusions. Mr Stäbler parle au nom de l’AVSHE puis tour à tour les avocats de certains patients passent à la barre. De ces interventions il ressort :

 

Ce que veulent les victimes :

·        Témoigner de leur calvaire au quotidien, pour ceux qui sont encore vivants

·        Comprendre comment et pourquoi on a pu en arriver là (424 victimes)

·        Les excuses arrivent trop tard

·        Une exemplarité de la sanction pour envoyer un message aux professionnels de santé : déclarez vos erreurs

·        Que le préjudice d’anxiété soit reconnu (comme dans le procès de l’amiante) ainsi que le préjudice moral

 

Ce que les victimes ont compris lors du procès :

·        Toutes les excuses avancées (budget, lourdeur administrative, effectifs, etc.…) par les accusés auraient dû engager à plus de prudence.

·        La légèreté et l’inconséquence avec laquelle le service de radiothérapie est passé au filtre dynamique

·        Que l’accident n’a pas eu lieu pour des raisons financières

·        La médecine doit faire des progrès mais pas de cette façon, pas à ce prix

·        C’est un scandale sans précédent, c’est le procès de l’inconséquence

·        Le service était parfaitement équipé et avait tout pour fonctionner, mais c’était l’insécurité ordonnée

·        Le pire s’est produit après, quand on sait : on ne reconnaît pas ses erreurs, on ne déclare pas, on ne prend pas en charge les patients, on falsifie……..

 

Les raisons qui ont fait faire des erreurs (concernant les radiothérapeutes et le physicien)

·        L’orgueil, l’ego surdimensionné, les finances

·        Avoir minimisé dès le début la gravité des conséquences et l’absence de compassion

·        L’absence de protocoles avec en particulier des formations de bouche à oreille sans procédure de sécurité ni vérification des données

 

Les raisons qui ont fait faire des erreurs aux autres (directrice, ARH, etc…)

·        Le manque de réactivité

·        Une minimisation de l’accident conduisant à un manque de protection des patients

·        Des réunions organisées sans véritables décisions prises

 

L’avocat de la FENVAC intervient en dernier et conclut par cette analyse : « Qu’avons-nous : un physicien qui décide seul, ne forme pas à la technique alors qu’il en est responsable, fait sauter les barrières de sécurité et ne tient pas compte des alertes. Puis personne ne prend la mesure de la gravité de la situation. Une absence totale de culture de sécurité »... L'intégralité de cette plaidoirie, par Me Manesse, peut être lue sur le lien http://www.fenvac.com/Actus-FENVAC/article/surirradies-d-epinal-plaidoirie-de

 

Fin Audience